2, Les conséquences de la peur passagère
2,1, L'adrénaline : l'hormone du stress
En 1901, JokichiTakamine découvre la première hormone pure jamais isolé d’une source naturelle, la glande médullosurrénale. Une hormone est une substance naturelle qui est constituée la plupart du temps d’acides aminés (adrénaline, dopamine), des polypeptides (insuline) ou encore des lipides. Elle est sécrétée par une glande endocrine puis libérée dans la circulation sanguine afin d’agir de manière spécifique sur un ou plusieurs organes cibles dans le but d’en modifier le fonctionnement. Il nomme cet hormone « adrénaline» qui signifie près du rein ce nom est maintenant déposé et donc remplacé par épinéphrine qui signifie au-dessus du rein.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Adr%C3%A9naline#/media/File:Adrenalin_-_Adrenaline.svg
L’amygdale, lorsqu’elle a identifié un danger, va commander par l’intermédiaire du système nerveux sympathique, la sécrétion de l’adrénaline. L’adrénaline, est sécrétée par les glandes surrénales (placées juste en dessous des deux reins elles ont pour fonction de produire différentes hormones). Elle est libérée dans le sang la plupart du temps en cas d’émotions fortes comme la peur, la colère ou le stress. Elle est d’ailleurs souvent désignée comme l’hormone du stress. Cette hormone appartient à la classe des catécholamines, dont font également partie la noradrénaline et la dopamine. Pour agir, l’hormone libérée dans la circulation sanguine doit se fixer sur les récepteurs spécifiques des cellules dans le but de délivrer son message.
Ces récepteurs sont situés dans la membrane de la cellule cible et sont spécifiques à l’adrénaline.
Cette spécificité est permise par la configuration complémentaire de ces récepteurs avec l’épinéphrine. Cette fixation de l’adrénaline sur son récepteur cible aboutit à une stimulation du récepteur de la cellule qui élabore un message transmis à l’intérieur de la cellule, qui enclenche ensuite la réponse en adéquation avec ce message. A partir du moment où l’hormone est fixé sur la membrane cellulaire, il se forme une substance que l’on appelle adénosine mono phosphorique ou bien l’AMP cyclique, qui active les réactions enzymatiques dans la cellule à l’origine de la réponse. Cependant, l’adrénaline n’est pas seulement une hormone,elle joue également le rôle de neurotransmetteur dans le système nerveux central.
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En effet, elle permet le passage des informations d’une cellule nerveuse à une autre de façon rapide et brève.Son action en tant que neurotransmetteur est d’ailleurs plus rapide que celle de l’adrénaline en tant qu’hormone.
Cependant, ses effets sont les mêmes, ce qui diffère dans ce système est la transmission.
En effet, elle s’effectue entre deux neurones tandis que l’hormone, elle se réalise entre un nerf pré-ganglionnaire et des vaisseaux sanguins.L’adrénaline répond à un besoin d’énergie, afin de mobiliser l’organisme tout entier dans le but faire face au danger, résister au froid, à une douleur, à un manque d’oxygène, en cas d’hypotension ou d’hypoglycémie insulinique : lorsque nous stressons, l’adrénaline régule la glycémie. En l’absence de stress, c’est un antagoniste de l’insuline, le glucagon, également secrété par le pancréas, qui intervient pour augmenter la glycémie c’est-à-dire le taux de glucose dans le sang en transformant dans le foie le glycogène en glucose. L’adrénaline est dosée indirectement dans les urines par détermination de l’acide vanylmandélique (VMA), un de ses métabolites. Enfin l’adrénaline et la noradrénaline jouent un rôle important dans la production de chaleur par le tissu adipeux brun (« BAT »). Sa formule brute est la suivant : C9H11NO3. Sa sécrétion provoque les effets physiologiques que nous allons détailler dans la partie suivante.

